Hospices… Histoire… Humeur… Honneur…

article du Bien Public

En ces temps d’activité logiquement et sanitairement très réduite, et en souhaitant à toutes et tous des jours meilleurs, la Compagnie Nuitonne se devait de souligner le succès de l’édition 2021, pour la vente des Hospices de Nuits Saint Georges.

Un succès qui peut se traduire également, par des sentiments d’espoir, fierté et solidarité, face à l’adversité du moment.

La mise aux enchères, ce dimanche 14 mars 2021, de la « pièce de charité », en est un très bon exemple.

Aussi, notre Compagnie, à travers sa modeste participation, mais qui existe depuis de nombreuses années, à la hauteur de ses moyens associatifs, y traduit son attachement à ses origines nuitonnes, au monde associatif, à l’esprit et bienfait de la solidarité, à la reconnaissance et respect de l’effort et de l’initiative.

Mais l’occasion est également de rappeler les origines de cet événement bourguignon, qui a la chance mais aussi le juste mérite, d’être mondialement médiatisé.

A la base, une initiative qui remonte à la fin du moyen âge, et que l’on doit à Nicolas Rolin et son épouse Guigone de Salins, par la création des Hospices de Beaune en 1443.

Un hôpital, destiné en premier lieu, aux plus démunis, avec donc un soucis de préoccupation sociale – avec des exemples similaires peu nombreux ou attestés, à cette époque, à l’échelle mondiale, mais qui reste toujours d’actualité.

Cela, dans un cadre de vie bourguignon de « qualité », comme aiment à le rappeler et témoigner, preuves visuelles à l’appui, les guides de l’édifice beaunois.

Une efficacité du système, reconnue et souhaitée ultérieurement par des personnages plus aisés, qui devaient cependant, sans espoir de gratuité de principe, pour en bénéficier, s’en acquitter financièrement ou par des dons et legs, comme des terres viticoles.

On peut imaginer, qu’intérêts et influences humaines, malversations, dessous de l’histoire… ont pu entacher quelque peu ce sentiment global de « justice sociale » ou idéalisme humaniste.

Il n’en reste pas moins, qu’un début de relation, entre le monde du vignoble et du « bien être » de l’humain, indépendamment de vocations religieuses déjà pratiquées, venait de naître en Bourgogne.

Ainsi, un domaine viticole se constitua progressivement, sous l’égide de l’Hôpital.

Mais, ce capital foncier et patrimonial, trouva rapidement toutes ses vertus, dans le service ou support humaniste.

Dans cette continuité, de nos jours, le vignoble des Hospices de Nuits Saint Georges, certes plus modeste, mais dans le même esprit que son illustre exemple de Beaune, grâce à la vente aux enchères des produits de sa récolte, participe à la bonne gestion de son exploitation – et le mode de production qualitatif bourguignon ne fait pas parti des moins coûteux – contribue à soutenir des projets d’amélioration de soins – à la décharge de financements contribuables ou d’État – apporte un certain confort ou réconfort, aux actions et êtres œuvrant pour le bien de tous.

Des sommes ou valeurs évoquées pouvant, cela est compréhensible, en choquer certains, mais quel est le prix de la santé ou soutien à tous ?

Alors,remerciements et honneurs aux acteurs, qu’ils soient bénévoles, salariés, mécènes, connus ou anonymes, de cet élan bourguignon.

La Compagnie Nuitonne